À Washington, un procès historique s’est ouvert le 14 avril. En ligne de mire : Meta, géant du numérique et propriétaire de Facebook, Instagram et WhatsApp. La Federal Trade Commission (FTC) l’accuse d’avoir éliminé ses concurrents pour s’imposer sans partage. En jeu : l’avenir de la régulation des réseaux sociaux et la liberté de choix des internautes.
Instagram, WhatsApp : des rachats devenus preuves à charge
En 2012, Meta s’offrait Instagram. Deux ans plus tard, c’était au tour de WhatsApp. Officiellement pour grandir, officieusement pour écraser la concurrence, selon la FTC. En s’emparant de ces plateformes, Meta aurait verrouillé le marché et centralisé l’exploitation des données personnelles.
La plainte vise une scission pure et simple : séparer Instagram et WhatsApp de Meta. Une décision qui évoque le démantèlement d’AT&T en 1982, coup d’envoi d’une nouvelle ère pour les télécoms américains.
Des emails qui contredisent la ligne de défense
Mark Zuckerberg mise sur l’argument de l’innovation. Mais les documents récupérés par la FTC posent problème. Un message interne de 2008 révèle une stratégie : « acheter plutôt que concurrencer ». Et en 2012, l’achat d’Instagram est présenté en interne comme une façon de « neutraliser un compétiteur ».
Ces éléments mettent en doute la version officielle. Si le tribunal tranche en faveur de la FTC, Meta pourrait être contrainte de revoir son modèle et perdre une partie de son emprise sur l’écosystème numérique mondial.
Un marché bousculé, des opportunités à saisir
La séparation des entités Meta entraînerait une redistribution des cartes. Moins de concentration signifie plus de place pour les nouveaux acteurs. Pour les utilisateurs, cela pourrait se traduire par :
- un meilleur contrôle sur leurs données,
- une diversification des services,
- et une innovation relancée dans le secteur.
Mais du côté de Meta, la scission serait un séisme. Il faudrait recréer des structures indépendantes, repenser les flux de données, et absorber un coût logistique colossal. Une instabilité agère… face à des enjeux systémiques durables.
Un signal fort aux géants du numérique
Ce procès dée le simple cadre américain. S’il débouche sur une décision en faveur de la FTC, il pourrait inspirer d’autres régulateurs, en Europe notamment. L’idée ? Instaurer des garde-fous face à la concentration excessive du pouvoir numérique.
Pour Meta, l’heure est à la résistance. Pour les institutions, c’est l’occasion d’imposer de nouvelles règles. Et pour les utilisateurs, peut-être le début d’une ère où le monopole ne serait plus la norme.
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